DAMOCLES – Tome 1. Protection rapprochée

Une équipe de gardes du corps chargée de protéger le fils d’un riche marchand d’armes. Une série d’action et de suspense un peu froide.

Dans un futur proche où les kidnappings visant les riches se multiplient, l’agence Damoclès propose les services de ses gardes du corps. L’équipe d’Ely est ainsi chargée de protéger le fils d’un gros industriel menacé par l' »Armée de Sherwood », un groupuscule anticapitaliste aux méthodes expéditives.

Après les deux premiers tomes de « Haute Sécurité » (avec Gihef) à l’été dernier, Callède poursuit dans le registre de l’action avec cette nouvelle série dessinée par Henriet (« Golden Cup »). Course poursuite entre limousine et 4X4, tirs de bazooka, explosions de voitures et bagarres sur le toit des immeubles, « Damoclès » est à l’image des gorilles de l’agence: testostéroné à bloc (les agents de Damoclès sont « dopés » pour être plus forts, plus résistants que la moyenne). Côté action, on est servi tandis que Callède déroule un scénario qui tient la route jusqu’à la planche finale. Au niveau du suspense, celle-ci est d’ailleurs particulièrement efficace.

On est donc partagé entre l’envie d’en savoir plus et l’impression d’être face à une série un peu trop lisse, au dessin classique. Sans doute parce que « Damoclès » manque singulièrement d’âme et de subtilité. A part une vague histoire d’amour esquissée, les principaux protagonistes ont du mal à prendre corps (un comble pour des gardes du corps!) et à se rendre attachants. Qu’Ely soit une femme ne change rien au récit, si ce n’est que cela permet de la voir nue dans son bain… Tout juste saurons-nous que cette rouquine énergique partage son appartement avec une jeune colocataire, que Radji est une nouvelle recrue issue d’un milieu modeste et Sean un fan de « Matrix » et un homme marié dont le ménage bat de l’aile.

Dommage mais le prochain épisode sera peut-être moins avare sur le profil psychologique de cette équipe de gros bras.

Dupuis

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