MARIE-ANTOINETTE: LA REINE FANTOME

Une artiste peintre des années 30 se retrouve hantée par le fantôme de Marie-Antoinette qui lui demande de l’aider à trouver le repos éternel. Une histoire romanesque qu’un dénouement expéditif vient un peu gâcher.

C’est lors d’une soirée entre amis et d’une séance de spiritisme, un jour d’octobre 1934,que la peintre Maud de Brunhoe se découvre un don insoupçonné de médium:le fantôme de Marie-Antoinette lui apparaît! Maud va alors aider la reine dans sa quête du repos éternel.

Rodolphe ne pouvait trouver mieux que la douceur et la sensualité du trait à l’aquarelle d’Annie Goetzinger pour cette histoire inspirée du témoignage authentique de deux Anglaises qui en 1901 déclarèrent avoir croisé le fantôme de Marie-Antoinette dans les jardins du Trianon. De l’apparition « vécue » par Miss Moberly et Miss Jourdain les deux auteurs qui ont déjà travaillé ensemble sur la série « Agence Hardy », n’ont choisi de garder que deux cases pour offrir aux lecteurs « un contexte, une intrigue et une explication différente ».

Le résultat – très différent en effet – est un récit romanesque (Maud est une riche veuve poursuivie par son beau-fils…) relevé d’une pointe d’Histoire (lorsque Marie-Antoinette raconte son arrestation et sa mort) et bien sûr d’une dose de fantastique. Sans être révolutionnaire, le mélange des trois créé une intrigue plutôt intéressante dans laquelle on plonge d’autant plus facilement que les décors et les costumes sont très réussis – la dessinatrice a fait ses débuts professionnels dans le dessin de mode – et que le personnage de Marie-Antoinette apparaisse assez loin de son image de reine frivole.

Mais pour aider la reine à trouver le repos, il faut retrouver son corps jeté à l’époque dans une fosse commune… Et c’est là que le bât blesse: c’est seulement dans les dix dernières pages de l’album que Maud va vraiment aider Marie-Antoinette. Une dizaine de pages et des coïncidences trop faciles qui laissent l’impression frustrante d’un dénouement vite expédié.

Pour accompagner la sortie de « Marie-Antoinette: la reine fantôme »,la galerie parisienne Oblique expose jusqu’au 24 septembre une vingtaine de planches et la couverture de ce one-shot.

Dargaud

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