MARÉE BLANCHE

Quatre pêcheurs remontent dans leurs filets des ballots de drogue qu’ils décident de se partager. Une histoire à effet papillon entraînante.

Avec la drogue, pas besoin de se faire une ligne de coke pour que sa vie et celle de ses proches se transforment en véritable cauchemar… « Marée blanche », récit complet de Gaël Séjourné (« La Peau de l’autre » avec Serge Le Tendre, « À la vie à la mort ! » avec Rodolphe), s’inspire d’un vrai fait-divers: en 2018, sur l’île d’Oléron, quatre pêcheurs découvrent en mer 40kg de cocaïne, tentent de la revendre, se font braquer et terminent au tribunal…

Pour Théo, Laurent, Paul et Jordan, les pêcheurs de l’album qui remontent eux aussi dans leurs filets des ballots de cocaïne, la trouvaille va également se révéler être un cadeau empoisonné et tragique. Saupoudrée de références cinématographiques plus ou moins explicites (« Scarface », « Razzia sur la schnouf « , « Fargo »), « Marée blanche » est une bonne histoire au trait plutôt réaliste, de celles où le héros (un monsieur tout le monde à la base) empile les ennuis comme des briques, par un effet papillon dévastateur, jusqu’à foncer dans le mur qu’il a lui-même construit sans rien pouvoir faire… Evidemment, on le comprend vite, aucun des pêcheurs ne sera ici épargné, pas plus que leurs familles.

Le rythme est enlevé, les évènements s’enchaînent avec cohérence, chaque personnage (principal ou secondaire) tient un rôle important tandis que les petites touches d’humour noir avec les jumeaux mafieux au vocabulaire approximatif viennent rappeler que « Marée blanche » est avant tout une comédie. 

Dessin et scénario: Gaël Séjourné – Editeur: Delcourt – Prix: 15,95 euros.

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