LA FUITE DU CERVEAU

Einstein est mort d’une rupture d’anévrisme mais le légiste qui l’autopsie lui vole son cerveau. C’est le début d’un road-movie rocambolesque, joyeux et drôle.

A quoi ressemble le cerveau d’un génie? C’est pour le savoir que Thomas Stolz, médecin légiste, dérobe le cerveau d’Albert Einstein durant son autopsie en 1955. Mais surprise, le corps du savant mort continue de fonctionner comme si de rien n’était, hormis l’absence de calotte crânienne. C’est donc avec une chapka sur la tête qu’Einstein va aider Stolz dans son projet…
Si dans la réalité Albert Einstein n’a jamais continué à se balader après sa mort, son cerveau a lui bel et bien été subtilisé par un médecin. Une anecdote rocambolesque que Pierre-Henry Gomont a choisi de mettre en scène dans un échevelé et burlesque « La fuite du cerveau ». Certes, l’histoire est simple et se résume finalement à une folle cavale de 192 pages mais l’auteur de « Pereira Prétend », « Malaterre » a visiblement pris un vrai plaisir (communicatif!) à construire ce road-movie entre vaudeville et thriller, avec en toile de fond la guerre froide, un monde de la science avide de gloire et un questionnement métaphysique sur la naissance des idées. Les répliques sont vivantes et drôles, le duo Stolz-Einstein attachant et le trait très dynamique avec des personnages au corps élastique et quelques excellentes idées comme des métaphores visuelles (Stolz se voyant comme un explorateur dans la jungle par exemple) ou une substitution de mots par des dessins dans les bulles.

Dessin et scénario: Pierre-Henry Gomont – Editeur: Dargaud – Prix: 25 euros.

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