MACRALES ET CORBEAUX
Dans la forêt wallonne, deux religieux fuient les révolutionnaires et les sorcières. Un premier album d’un jeune auteur à suivre.
Hiver 1794, en Wallonie. Deux prêtres fuient à travers la forêt, les reliques de Saint Lupicin sous le bras, pour échapper aux révolutionnaires. Mais pas que: une bande de sorcières, les macrales, semblent aussi vouloir leur peau, en particulier celle du père Martin…
L’idée est originale et attise la curiosité. Qui est vraiment le père Martin et quelles sombres raisons animent les macrales? Au fil des pages, on finit par le comprendre mais dans ce road-trip très linéaire, on se contente surtout de suivre les deux religieux en route vers de mystérieuses grottes des rochers de Fresnes à travers la forêt enneigée, poursuivis par des sorcières bondissantes au rire maléfique et surveillés de près par des corneilles. Les séquences d’action et de moments plus contemplatifs se succèdent mais on s’attendait à une histoire plus complexe en regard des thèmes abordés (l’Eglise, les femmes, etc). Au final, c’est un peu longuet mais au moins on profite des grands aplats aux couleurs froides et du trait semi-réaliste et lisible prometteur de Ghi, un jeune auteur belge (et garde-forestier!) qui signe ici sa première bande dessinée.
Dessin et scénario: Ghi – Editeur: Glénat, collection Treize Etrange – Prix: 20,50 euros.