LUCIENNE OU LES MILLIONNAIRES DE LA RONDIÈRE
Dans un petit village, une vieille dame pense avoir gagné 200.000 euros à un concours. Une chronique campagnarde bienveillante.
La vie est bien tranquille au petit village de La Rondière. Les petites vieilles cancanent et se chamaillent, les petits vieux réparent leur tracteur, l’épicier et le facteur font la tournée des fermes. Mais quand Lucienne reçoit une lettre des magasins Outillor lui annonçant qu’elle a gagné 200.000 euros, c’est toute sa vie qui s’en voit bouleversée.
« Tout est vrai sauf l’histoire », explique Aurélien Ducoudray (« Amère Russie ») en préambule du cahier photo publié en fin d’album. La Rondière est vraiment un petit coin perdu de l’Indre où le scénariste, enfant, venait le week-end chez ses grands-parents Lucienne et Georges. Aux alentours, il y avait vraiment aussi les voisins: Vonnette, la Marie, Dédé, Marcel et même les poulets cou-nu… Tous sont dépeints avec bienveillance et tendresse malgré leur côté bourru tandis qu’Aris (« La ballade de Dusty » avec Ducoudray) y va aussi de ses trognes de son trait semi-réaliste. L’hommage est sympathique et touchant. Dommage que l’histoire en elle-même soit moins convaincante, « Lucienne ou les millionnaires de La Rondière » sonnant finalement davantage comme un prétexte pour dépeindre les grands-parents Ducoudray et le village.
Dessinateur: Gilles Aris – Scénariste: Aurélien Ducoudray – Editeur: Grand Angle – Prix: 17,90 euros.