L’HOMME QUI N’AIMAIT PAS LES ARMES À FEU – Tome 4. La loi du plus fort

Qui récupérera les précieux documents capables de remettre en question l’amendement américain sur le port des armes à feu? Conclusion d’un western déjanté et réussi.

Qui de l’avocat Byron Peck, de son épouse vénale Margot ou de l’Indien navajo Jack finira par utiliser à son avantage les fameuses lettres du président James Madison (considéré comme le père de la Constitution) remettant en cause le droit pour chaque citoyen américain de posséder une arme à feu? Les lobbies de l’industrie de l’armement auront-elle le dernier mot?

Avec ce quatrième et dernier tome qui se déroule à Washington, Wilfrid Lupano met un point final à son western spaghetti enthousiasmant, inspiré dit l’éditeur de l’univers des frères Coen et de Buster Keaton. Si l’auteur des irrésistibles « Vieux fourneaux » (Dargaud) fait ici un peu moins dans la farce, histoire sans doute de retomber sur ses pieds au niveau de la vérité historique, « L’homme qui n’aimait pas les armes à feu » reste drôle, rythmé et riche en rebondissements. Outre l’éternel débat sur les armes à feu, la série dresse le portrait de la société américaine du début du XXe siècle dans son ensemble, qu’il s’agisse de la condition des indiens ou des anciens esclaves, de la reprise par l’Etat de millions d’hectares de terres indiennes ou bien de manifestations de nativistes contre l’immigration. Le travail du dessinateur Paul Salomone est également réussi, mélange de personnages aux expressions parfois caricaturales et de superbes décors réalistes.

Dessinateur: Paul Salomone – Scénariste: Wilfrid Lupano – Editeur: Delcourt – Prix: 15,50 euros.

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