L’HOMME QUI ASSASSINAIT SA VIE

François Frédéric Frey a passé trois ans en prison à la place de quelqu’un d’autre. L’heure de la vengeance a sonné. Une adaptation efficace d’un roman de Vautrin.

Après Baru qui a adapté un roman de Vautrin avec « Canicule », c’est au tour d’Emmanuel Moynot de s’adonner à l’exercice pour Casterman avec « L’homme qui assassinait sa vie ». Un polar toujours noir et grinçant qui met en scène François-Fréderic Frey, dit FFF, tout juste sorti de prison après une peine de trois ans pour abus de biens sociaux; Gus Carape, détective privé de seconde zone qui n’a pas vu l’ombre d’un client depuis des mois; et le commissaire Kowalski qui tente de se refaire une réputation en pistant un trafic de clandestins mené par la famille Moralès. Trois hommes qui, dans des genres différents, n’ont pas d’avenir radieux à attendre. Trois destins qui vont un jour se croiser.

Comme toujours, les scénarios de Vautrin sont l’occasion de fouiller l’âme humaine et de dresser une galerie de personnages hauts en couleur. Ici donc un ancien taulard vengeur, un détective loser et un vieux flic pourri que Moynot met en scène en une centaine de pages cohérentes. Une sorte de road movie efficace.

Casterman

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