L’ETE FANTÔME

Pour Louison, les vacances été chez mamie, vont être l’occasion d’une drôle de rencontre: le fantôme d’une fillette grâce à qui elle va tromper son ennui. Un one shot sensible.

Louison et sa grande sœur vont passer les vacances d’été chez leur grand-mère au bord de la mer où elles retrouvent leurs cousines. Plus jeune que les autres filles de la famille qui ont désormais des préoccupations d’adolescentes, Louison s’ennuie. Jusqu’à ce qu’elle rencontre Lise qui n’est autre que le fantôme de sa grand-tante, morte enfant il y a 60 ans.

Après Lulu, un recueil de contes où un chat raconte des histoires à ses propriétaires, Elizabeth Holleville signe son deuxième album. Vrai fantôme ou personnage imaginé par une petite fille pour tromper son ennui ? Qu’importe, la rencontre entre un fantôme figé pour l’éternité dans l’enfance que Louison n’est pas pressée de quitter est l’occasion pour l’auteure de livrer une réflexion sur la famille, l’entrée dans l’adolescence, les premières amours, l’amitié et la vieillesse. Des thèmes universels traités avec justesse et sur un rythme lent. Peut-être un peu trop long (l’album fait 250 pages), ce récit empreint de nostalgie a en tout cas le mérite de joliment mettre en scène la langueur de l’été, ses couleurs estivales et ses jeux d’ombre et de lumière. Un roman graphique réalisé par une femme, avec des protagonistes presque exclusivement féminins, mais qui ne s’adresse pas qu’aux femmes.

Dessin et scénario : Elizabeth Holleville – Editeur : Glénat, collection 1000 Feuilles – Prix : 25 euros.

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