LES NOURRITURES DE L’AME
Vingt nouvelles sur la bonté cachée de l’homme mises en images par l’auteur de « La bicyclette rouge ». Plein de bons sentiments mais l’émotion a du mal à passer.
Connu en France par « La bicyclette rouge » et par « Histoire couleur terre », le Coréen Kim Dong-hwa signe ici un manhwa original. Les nouvelles composant « Les nourritures de l’âme » ont en effet été écrites par les gagnants d’un concours organisé par un magazine coréen autour d’une sujet commun: raconter une histoire vraie, exemplaire par sa sensibilité et sa valeur humaine. C’est donc toute la bonté cachée de l’homme qui s’exprime dans les 20 récits classés selon trois rubriques: Une chaleur inoubliable, Un attachement profond et Une émotion contagieuse.
Avec un tel sujet, on s’attendait à tourner les pages d’une main tremblante, un mouchoir dans l’autre… Force est de constater que ce n’est pas le cas. Même si la tendresse et l’amour qui transpirent de chaque histoire de l’album ne peuvent laisser totalement indifférent, « Les nourritures de l’âme » n’arrive pas à vraiment émouvoir. Est-ce parce que la taille des 20 nouvelles illustrées – de 4 à 10 pages seulement – empêche le lecteur de s’identifier aux personnages? Ou parce que les situations racontées sont certes de grands souvenirs pour les auteurs mais restent pour la plupart de petits faits du quotidien à nos yeux? Sans doute un peu des deux. Seuls les lecteurs ayant succombé au charme de « La bicyclette rouge » – condensé d’humanité, de douceur et de poésie – se laisseront tentés. En ce sens, le choix de Kim Dong-hwa pour mettre en images les histoires est en tout cas parfaitement cohérent.
