LES IMPREVISIBLES
Le maire de Brewery City engage une équipe de super-héros fatigués pour sauver la ville de Mickey le Fossoyeur. Un récit en demi-teinte.
Le catalogue des éditions du Long-Bec s’enrichit petit à petit. Née à Strasbourg il y a un an, la petite maison d’édition publie des bandes dessinées ayant pour cadre l’Alsace. Si les Strasbourgeois pourront ici reconnaitre certains édifices de leur ville au fil des pages, c’est pourtant officiellement dans la ville de Brewery City que se déroule l’action. Depuis onze ans, Mickey le Fossoyeur vient réclamer chaque année six millions d’euros contre la promesse d’épargner les habitants. Cette année encore, le maire va tenter de l’éliminer en engageant une équipe d’individus fatigués, dotés de super-pouvoirs.
Dépressif, alcoolique, agoraphobe, etc, le portrait que Linck (« Zombie Walk ») dresse de cette fameuse équipe recluse dans l’aile ouest du Memorial Hospital n’est guère porteur d’espoir… Et pourtant ces losers sans amis et sans famille ne vont pas s’en laisser compter! Bénéficiant du dessin en noir et blanc parfaitement lisible de l’Italienne Vanessa Cardinali (« Wild Wild East » avec Linck également), on entre facilement dans « Les Imprévisibles ». Mais si la lecture de l’ensemble s’avère plutôt agréable, grâce notamment à l’humour et au dynamisme des scènes, on regrette le déséquilibre entre la très longue mise en place de l’intrigue et des personnages et le coeur même de l’album qui est l’opération contre le Fossoyeur. Résultat, « Les Imprévisibles » s’achève en nous laissant sur notre faim.