LES GRIFFES DU GÉVAUDAN – Tome 1
Le célèbre mystère de la bête du Gévaudan qui traumatisa toute une région au XVIIIe siècle. Première partie d’un récit réaliste accrocheur.
En 1764, le cadavre de Jeanne Boulet, 14 ans, est retrouvé atrocement mutilé près de son village. Une centaine d’autres habitants de la région, surtout des femmes et des enfants, seront tués ou grièvement blessés entre 1764 et 1767, suscitant la terreur de la population et la mobilisation des autorités missionnées par le Roi. En vain. Le mystère de « la bête de Gévaudan » n’a jamais été élucidé.
Un loup anthropophage? Une bête sauvage inconnue? Un fléau envoyé par Dieu? Un cruel tueur en série? Si au terme de ce premier tome, Sylvain Runberg (« London calling », « Orbital ») semble avoir choisi son hypothèse, il raconte cette célèbre affaire avec réalisme et souci de véracité historique. Le traumatisme des bergers, les longues traques, la politique et la religion qui s’emparent du fait-divers et les ego qui s’en mêlent sont bien décrits tandis que Jean-Charles Poupard (auteur de « Jack l’éventreur », une version humaine de notre « malbête » en quelque sorte d’ailleurs) propose également un graphisme académique réaliste et soigné notamment dans les costumes et les décors. Les faits ont donc beau être largement connus, les auteurs parviennent donc à mettre en place un récit accrocheur. A noter qu’un dossier historique de huit pages vient clore le premier volet de ce diptyque.
Dessinateur: Jean-Charles Poupard – Scénariste: Sylvain Runberg – Editeur: Glénat – Prix: 15,50 euros.