LES DEMONS D’ALEXIA – Tome 1. L’héritage

Les BD traitant de surnaturel et d’ésotérisme sont à la mode. Mais si le thème de cette nouvelle série tout public n’est pas nouveau, le scénario accrocheur donne envie d’aller plus loin.

Alexia est une jeune exorciste. Elle est encore débutante mais son pouvoir intéresse le Centre de Recherche des Phénomènes Surnaturels (CRPS), une institution qui lutte contre les phénomènes occultes. Entourée des meilleurs spécialistes (alchimiste, nécromancien, médium…), notre héroïne va devoir résoudre de bien étranges affaires. Sa première enquête commence fort: le squelette exposé à l’entrée du centre voit ses muscles et sa chair se recomposer petit à petit.

Cette nouvelle série des deux auteurs de « Muriel et Boulon » a fait l’objet d’une prépublication dans le magazine « Spirou » et cela se voit. Le trait est simple, classique et évoque les bandes dessinées pour la jeunesse. De plus, Ers et Dugomier nous épargnent les effets effrayants et gores, couramment employés dès que l’on touche au thème des phénomènes paranormaux. C’est soft donc, l’héroïne est sympathique, tout de suite très attachante et l’atmosphère est finalement plutôt bon enfant, malgré les meurtres.

Pourtant « Les démons d’Alexia » n’est pas une série réservée aux enfants. Sans effets sanguinolents, l’album parvient à capter l’intérêt du lecteur: la narration est réussie, notamment grâce à l’évolution des pouvoirs et de la personnalité de la jeune exorciste et des questions qui commencent à poindre au fil des pages. Yorthopia, pays mythique rassemblant toutes les connaissances du monde occulte, existe-il vraiment ? Et si c’est le cas, comment y arriver, l’unique accès connu se trouvant dans la « Zone 85 », un bâtiment du CRPS condamné depuis la mort mystérieuse de 42 scientifiques?

Autant d’éléments effleurés dans ce premier album qui donnent vraiment envie d’en savoir plus.

Dupuis

Share