LES CORSAIRES D’ALCIBIADE – Tome 1 – Elites secrètes

Cinq jeunes gens que tout oppose se retrouvent embarqués dans une société secrète britannique. Action, suspense et aventure dans un univers à la Jules Verne.

Peter est cambrioleur; Mike étudiant plus attiré par le charme féminin que par ses cours; Lydia bras droit d’un patron de la pègre; Curtis élève travailleur et obstiné; Maryline, la fille de l’intendant de l’école de Curtis. Cinq jeunes gens pour cinq personnalités bien différentes dans l’Angleterre du début XIXe siècle. Ils auraient pu ne jamais se rencontrer et pourtant ils vont tous se retrouver réunis malgré eux dans un même lieu: une étrange école où ils doivent passer un stage de sélection. Pourquoi eux? Dans quel but? Qui tire les ficelles?

Une nouvelle série scénarisée par Filippi (« Ethan Ringler », « John Lord », « Marshall », « Gargouilles », etc), voilà qui est accrocheur ! Et en effet, l’intrigue part sur de bonnes bases. Un mélange d’histoires de société secrète, d’énigmes, de corsaires et de combats, le tout dans une ambiance à la fois rétro et futuriste à la Jules Verne. Les énigmes que doivent résoudre les jeunes gens et les questions soulevées sur le rôle qu’ils vont devoir jouer mettent l’eau à la bouche. Cependant, le début de ce premier tome est trop confus: l’entrée en scène des cinq personnages principaux – qui évoluent chacun de leur côté à cet instant – se fait bien trop rapidemment. Ils sont décrits en pleine action et, sur deux planches en général, les auteurs ne nous dressent qu’un très très vague portrait de chacun (lui est un voleur, lui est un dragueur, elle est une guerrière, etc). Bref, au début, le lecteur a beaucoup de mal à s’y retrouver, d’autant qu’évidemment, aucun lien n’est fait entre chaque protagoniste. En revanche, une fois que l’équipe est constituée, le scénario devient plus fluide, plus facile à suivre.

Au niveau du graphisme, « Les Corsaires d’Alcibiade » est une bonne surprise. Eric Liberge nous avait habitué à un dessin plus sombre et des personnages-squelettes dans « Monsieur Mardi-Gras Descendres ». Avec cette nouvelle série, il met cette fois en scène des hommes et femmes faits de chair et même s’il peine parfois un peu dans l’expressivité des visages, le résultat est globalement réussi.

Filippi et Liberge signent sans nul doute ici les débuts d’une grande épopée.

Dupuis

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