LES COMPAGNONS DE LA LIBÉRATION – Tome 4. Romain Gary

Il y eut Romain Gary l’écrivain mais aussi le soldat déterminé à se battre malgré la capitulation française en 1940. Un focus un peu étonnant sur l’interminable attente du combat.

Grand écrivain français du XXe siècle et deux fois prix Goncourt, Romain Gary fut également décoré du titre de Compagnon de la Libération pour avoir, le 25 janvier 1944, bombardé des rampes de lancement de V1 allemands au sud de Saint-Omer et ramené son équipage sain et sauf, bien que blessé lui-même.
Un fait d’armes que raconte Catherine Valenti et Claude Plumail, dans le quatrième volet d’une série consacrée à quelques uns des 1.038 compagnons de la Libération, un ordre créé par le Général de Gaulle afin de récompenser les braves ayant rejoint la France libre et la Résistance.
Pourtant cet épisode de 1944 ne forme pas le coeur de l’album. Car ici, ce qui ressort ce sont l’admiration que Romain Gary vouait à de Gaulle, l’amour qu’il portait à sa mère – dont l’annonce romancée de la mort est reprise telle que décrite dans « La Promesse de l’aube » – et surtout l’attente du combat. Une attente d’autant plus interminable que le jeune homme veut à tout prix se battre pour sa patrie d’adoption et qu’il semble sans cesse jouer de « malchance » et accumuler les manqués, arrivant après la bataille ou restant cloué sur un lit d’hôpital plusieurs mois… Résultat, cette histoire complète en 56 pages au dessin classique – enrichie d’un cahier documentaire sur son parcours – surprend un peu par sa légèreté et son humour, quitte peut-être à estomper un peu l’image héroïque de l’homme…

Dessinateur: Claude Plumail – Scénariste: Catherine Valenti – Editeur: Grand Angle – Prix: 14,50 euros.

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