LES CATASTROPHOBES

La planète va mal. Madame veut révolutionner son mode de vie, Monsieur lui a plus de mal. Deux visions opposées de l’avenir vues à travers le prisme de l’humour.

La maison brûle et face à la conduite à tenir devant l’urgence climatique, un couple de citadins s’oppose: pour elle, il faut tout abandonner, partir vivre dans un refuge et cultiver son lopin de terre. Lui est d’accord… à condition que ça ne change rien à son mode de vie!
« Rions avec la fin du monde. » Avec cette injonction sur la couverture, Tronchet annonce la couleur. Les échanges de son couple témoin sont au coeur de cette série de gags en une planche au trait rapide et au décor minimaliste qui repose sur un idée directrice simple: le sens des priorités de Monsieur incompatible avec la catastrophe annoncée.
Préfacé par Pablo Servigne, co-fondateur de la collapsologie, « Les catastrophobes » veut ainsi faire rire de la gravité de la situation, non pas pour se moquer de ceux qui prédisent la fin du monde mais à l’inverse pour alerter l’air de rien de la nécessité de faire des choix. L’ensemble est un petit peu répétitif, les chutes pas toujours désopilantes, mais, avec légèreté et un humour caustique irrésistible, offre de bonnes pistes de réflexions sans être donneur de leçon. Finalement, Monsieur et Madame sont un peu les deux parties de nous-mêmes, à la fois conscient de l’urgence de sauver la planète mais réticent à faire des concessions au quotidien.

Dessin et scénario: Didier Tronchet – Editeur: Fluide Glacial – Prix: 12,90 euros.

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