L’ELIXIR DE DIEU – Volume 2. Deus ex alembicus

Une fausse nonne, des vraies qui fabriquent de la gnole pour la mafia et séquestrent un membre du KKK. Suite et fin d’une comédie enlevée.

En 1929, afin de les sauver de l’expropriation de leur couvent Saint Patrick faute d’argent, la congrégation de nonnes bénédictines du Massachusetts pensaient tenir la bonne idée: fabriquer de la gnole et la livrer au parrain de la pègre Dan Carroll. Malheureusement, l’ancien proxénète d’une ancienne prostituée cachée au couvent sous le nom de soeur Holly a retrouvé sa trace et deux agents du FBI débarquent dans le coin pour enquêter sur le meurtre de noirs tandis que les soeurs séquestrent le curé, fils du propriétaire terrien qui lorgne sur leur terrain…
Bref, le fond de l’histoire (pas de la bouteille) a beau être un mélange détonant mêlant prohibition, mafia et Ku Klux Klan, ce deuxième et dernier tome ressemble comme le premier plus à une joyeuse comédie qu’à un sombre thriller. Les soeurs sont loin d’être de naïves femmes sans défense, les méchants sont de vrais manches et les flics ne valent guère mieux.
C’est léger, bien dialogué et plein de rebondissements pas très vraisemblables mais inattendus, le tout dessiné d’un trait semi-réaliste soigné. Et qu’importe si les nombreux personnages et péripéties semblent à l’étroit dans les 64 pages de ce tome 2, le récit est enlevé et se révèle tout sauf ennuyeux.

Dessinatrice: Christelle Galland – Scénariste: Gihef – Editeur: Grand Angle – Prix: 16,90 euros.

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