LE VOLEUR D’ESTAMPES – Tome 1

La rencontre d’une belle héritière et d’un voleur à la recherche du frisson dans un Japon en crise à la fin du XIXe. Une histoire poétique au traitement original.

Il est commis au restaurant de son père le jour, cambrioleur de riches demeures la nuit. Dans un Japon du XIXe siècle autoritaire, se jouant de l’armée, le jeune homme aime éprouver la sensation de liberté, se donner le sentiment que le monde lui appartient. Mais une nuit, la fille du gouverneur découvre son visage…

Prévue en deux tomes, l’intrigue semble relativement peu complexe et les grandes vignettes voire les pages entières au beau noir et blanc se lisent très vite. Mais ce manga à la française – il est signé Camille Moulin-Dupré, réalisateur du court-métrage « Allons-y Alonzo » et directeur artistique dans le jeu vidéo – retient l’attention par son originalité. Loin du manga d’aujourd’hui, dans un format d’ailleurs plus grand qu’habituellement, l’auteur a en effet choisi de s’inspirer de l’art de l’estampe né au XVIIe siècle. La représentation des personnages est caractéristique de cet art japonais, les traits sont fins, les bulles de dialogues ont disparu (le texte est directement inséré dans le dessin), il y a une pointe de fantastique et il se dégage finalement une jolie poésie de cette histoire d’ennui, d’espérance et peut-être d’amour…

Dessin et scénario: Camille Moulin-Dupré – Editeur: Glénat – Prix: 13,25 euros.

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