LE SCORPION – Tome 6. Le trésor du Temple
Le Scorpion et ses compagnons se rapprochent de leur but: la véritable croix de Saint Pierre. Un épisode enfin riche en révélations qui relance de plus belle l’intérêt de cette série de cape et d’épée divertissante.
Ils sont nombreux à vouloir retrouver, pour des raisons différentes, la véritable croix de Saint Pierre. Soit parce qu’elle permettrait de démasquer l’infâme Trebaldi, devenu pape à force de complots, soit parce qu’elle révélerait l’emplacement du fabuleux trésor des Templiers. Ils se bousculent tous sur la piste de cette croix qui les emmène de la Cappadocce à la forteresse de Saint-Serrac, via Damas. Qui du séduisant Scorpion, du cruel Rochnan, de la troublante Méjaï la gitane, de la redoutable Ansea Latal et des brigands Fenice et Ferron, mettra donc la main sur elle le premier?
Enfin! Après deux tomes de courses poursuites à travers l’Europe et le Moyen-Orient où les questions se multipliaient sans jamais obtenir de réponse, le lecteur a droit à quelques révélations: vous saurez tout sur la croix de Saint Pierre, le fameux trésor des Templiers et même le mystérieux Rochnan dont nous découvrons enfin le visage et la raison pour laquelle il porte en permanence un masque doré!
On sentait une certaine lassitude nous gagner au 5e tome, nous revoilà désormais regonflés pour un tour (voire plus!). Car s’il marque la fin d’un cycle, ce tome 6 ne signifie pas pour autant la fin des aventures du « Scorpion ». Desberg a tout de même gardé sous le coude quelques mystères pour le prochain cycle, notamment sur l’ascendance de son Scorpion… On espère simplement qu’il ne nous fera pas languir six albums de plus.
En attendant, le scénario du « Trésor du temple » est parfaitement crédible, le récit rythmé et les personnages convaincants, moins stéréotypés et de plus en plus ambigus. Le petit jeu d’alliances éphémères qui se crée entre les différents protagonistes dans cet opus est d’ailleurs assez réussi. Quant au talent de Marini, on le répète à chaque fois, il nous en met plein les yeux que l’on soit dans les palais italiens ou les ruines du Moyen-Orient: de superbes couleurs, des mouvements et des scènes d’actions fluides et dynamiques et un découpage digne d’un film de cape et d’épée. Du grand art.
– Dargaud