LE JOUR DES MAGICIENS – Tome 1. Anja
Mage renégat, sorcières griffues, magiciens à têtes d’oiseau, un récit d’héroïc-fantasy qui prend sa source dans le monde contemporain. Un album plein de charme, à découvrir.
Anja et Drazen ont cinq ans et sont unis comme les doigts de la main. Mais un jour en pleine récré, un aigle vient enlever Drazen sous les yeux des autres enfants médusés. De son ami, il ne reste à Anja qu’un jouet. Douze ans plus tard, Anja a grandi. Elle continue de rêver régulièrement de Drazen. Jusqu’au jour où elle tombe amoureuse d’un garçon et décide de se séparer du jouet. Lancaster, le père de Drazen, lui rend alors visite et lui demande de continuer à rêver de son fils pour qu’il puisse le retrouver. Anja refuse. Quelques jours après, sa vie bascule, comme si elle n’avait jamais existé…
C’est à un duo d’Italiens que l’on doit cet album plutôt original, loin de l’héroïc-fantasy habituelle. Mage renégat, sorcières griffues, forteresse plantée au milieu de la mer, magiciens à têtes d’oiseau, pouvoirs magiques, certes le récit est résolument fantastique. Mais en apparence le monde du « Jour des Magiciens » pourrait être le nôtre: l’histoire se passe d’abord en 1990 à Berlin, lors de l’enlèvement de Drazen, puis en 2002. Anja est une jeune fille moderne qui va au lycée, a un petit copain et les mêmes préoccupations que les jeunes de son âge. Ces incursions de la magie dans le monde réel parviennent tout de suite à capter l’intérêt du lecteur
« Le jour des magiciens » n’est toutefois pas exempt de maladresses. Le récit est parfois un peu trop elliptique et certaines scènes importantes pour la suite – comme la capture du gardien d’entités maléfiques – arrivent trop abruptement. Sur le plan graphique, certains visages sont trop simplistes (deux points noirs pour les yeux) par rapport aux autres ou ont un répertoire d’expression très restreint. Mais le dessin de Nizzoli est globalement très agréable et contribue à faire de ce premier tome, un album plein de charme, à découvrir.