LA NUIT MANGE LE JOUR

Lorsque Thomas rencontre Fred, il ignore que sa vie va s’en retrouver bouleverser. Une histoire d’amour et de domination parfaitement décrite. Pour public averti.

Lorsque Thomas, jeune homme peu sûr de lui, rencontre Fred, photographe quadragénaire musclé et plein d’assurance, le courant passe bien et ce qui aurait pu rester un coup d’un soir se transforme en véritable relation. Thomas explore sa sexualité encore balbutiante et découvre également celui qui l’a précédé dans le coeur de Fred: Alex, un jeune homme dont la beauté quasi surnaturelle obsédait son amant.

Ponctué de nombreuses scènes d’amour très crues et de dialogues qui le sont tout autant, « La nuit mange le jour » est évidemment destiné à un public averti. Mais il ne s’agit pas seulement d’un porno gay, exercice que Paul Burckel (« Où sont les enfants? ») réussit d’ailleurs: son trait est précis et très réaliste tandis que les nuances de noir et blanc varient en fonction des ambiances, scènes de la vie quotidienne ou intenses rapports sexuels. Le voyeurisme assumé cache en fait un récit intime sur la passion, la domination et la dépendance affective, qui va crescendo. Hubert (« Petit », « Monsieur désire? ») gère parfaitement cette montée en puissance et signe une histoire cohérente et captivante.

Dessinateur : Paul Burckel – Scénariste : Hubert – Editeur : Glénat – Prix : 22,50 euros.

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