LA MAISON AUX SOUVENIRS

Le jeune Théo débarque avec sa mère dans la maison où elle a passé son enfance et fait remonter des secrets enfouis. Une enquête familiale au ton léger.

Lorsqu’elle débarque avec son fils Théo dans l’ancienne maison familiale, désormais habitée par son frère David, Eléonore ne s’attendait pas à ce qu’autant de souvenirs refassent surface ni que tant de secrets de famille soient dévoilés : David a découvert que leur père, disparu alors qu’ils n’étaient qu’enfants et qu’ils croyaient morts, est en réalité toujours en vie.

C’est en tant qu’auteur complet que Nicolas Delestret (« L’homme qui rit » avec Morvan, « Adieu, monde cruel » avec Massard et Rousselot) signe ce long one-shot en forme d’enquête. Pourquoi le père a-t-il rompu les ponts du jour au lendemain? Les voisines aux réactions ambiguës ont-elles joué un rôle dans cette vieille histoire? Malgré le sujet, le huis-clos et le décor (une chaumière rustique sous une tempête de neige et un vieil arbre qui menace de s’effondrer), le ton général de « La maison aux souvenirs » s’avère plutôt léger, voire humoristique dans certaines situations, tenant finalement plus de la comédie intimiste tout public au dessin semi-réaliste que du sombre drame familial. Les capacités étranges de Théo, dont on comprend assez vite qu’il est en fait le personnage central, ajoutent une touche d’originalité à l’enquête qui mêle étroitement passé et présent. Avec un bémol: si les flashblacks, très imbriqués dans le présent, sont d’abord soulignés par des fonds noirs, plus rien ne les différencie ensuite des scènes actuelles.

Dessin et scénario : Nicolas Delestret – Editeur : Grand Angle – Prix : 19,90 euros.

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