LA BRUTE ET LE DIVIN
Une ingénieure est chargée de s’occuper en autarcie d’une station météo sur un îlot désert du Pacifique Sud. Un mélange d’aventure et de réflexion environnementale. Un peu simpliste mais très joli.
Ne trouvant plus de sens à son travail d’ingénieure, Eva postule pour une mission auprès du ministère de la transition écologique. Elle est engagée. Il s’agit de passer neuf mois en autarcie sur une île déserte dans le Pacifique sud où elle devra se débrouiller seule, maintenir une station météo et poster régulièrement des clichés de son aventure.
« La brute et le divin » est un récit de survie à la Robinson Crusoé en mode contemporain où l’on suit les déboires d’Eva dans un cadre à la fois idyllique et hostile mais c’est surtout une tentative de réflexion sur l’impact des activités humaines sur l’environnement, les effets pervers des technologies vertes et l’hypocrisie des politiques gouvernementales. La fabrication de l’album lui-même a été pensée pour réduire son impact environnemental: papiers recyclés, encres végétales, exemplaires abimés rénovés pour repartir en librairie….
Le scénario de Léonard Chemineau (« Edmond », « Le travailleur de la nuit ») qui empile surtout les galères d’Eva (déshydratation, blessure, typhon, etc) et met en scène des méchants un peu caricaturaux manque cependant de complexité et de densité pour vraiment réussir son coup. Les planches à l’aquarelle joliment colorées et au trait semi-réaliste sont en revanche très agréables offrant de superbes vues de fonds sous-marins, de plages de sable fin, de jungle luxuriante et d’animaux exotiques.
Dessin et scénario: Léonard Chemineau – Editeur: Rue de Sèvres – Prix: 22 euros.