KLIMT

La genèse du « Judith et la tête de Holopherne » de Gustav Klimt, peintre passionné par l’art et les femmes. Un peu terne.

« Judith et la tête de Holopherne » est l’un des tableaux les plus connus de Gustav Klimt. C’est aussi la toile autour de laquelle est construit l’album de Marc-Renier et Jean-Luc Cornette. Loin de consacrer les 56 pages de « Klimt » à un biopic complet du peintre, les auteurs ont en effet préféré s’en tenir à une courte période de six ans au tout début du XXe siècle: celle où l’artiste viennois, hanté par ses rêves, cherche la muse qui décuplera sa créativité.

Jean-Luc Cornette (« Chlorophylle et le monstre des trois sources »), qui a déjà traité la vie de Frida Khalo, dresse le portrait d’un peintre un brin fantasque avec ses cheveux hirsutes, insoumis et passionné tout autant par les femmes que par son art. On ressent certes le côté bouillonnant de l’artiste et l’incompréhension d’une partie du public vis-à-vis de ses oeuvres mais derrière une très belle couverture dorée, dans la lignée des toiles de Klimt, le récit manque d’intérêt. Les rêves du peintre, trop longs et trop nombreux, cassent la fluidité du récit, l’alourdissent alors que les passages sur sa vie personnelle ne sont guère captivants.

De l’album, on appréciera surtout le dessin de Marc-Renier (« Là où meurent les anges », « Black Hills ») qui donne vie à Adèle Bloch-Bauer même si la fadeur des couleurs, autant dans les scènes du quotidien et les reproductions d’oeuvres que dans les passages oniriques, est regrettable.

La bande dessinée se termine par un dossier sur Klimt, l’artisan aux doigts d’or.

Dessinateur: Marc-Renier – Scénariste: Jean-Luc Cornette – Editeur: Glénat – Prix: 14,50 euros.

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