KIRIKO KILL

Premiers jours de travail pour Minami Sakura qui va vite vivre un vrai cauchemar: harcèlements sexuel et moral et surtout carnage en règle commentée par un monstre en costume de collégienne. Horreur et gore au menu.

Dans « Kiriko » paru en 2016, la monstrueuse collégienne avait fait un véritable carnage dans son établissement scolaire… Si l’histoire avait alors trouvé sa conclusion, Shingo Honda ressort tout de même ici son effrayante héroïne: alors que la jeune Minami Sakura vient tout juste d’intégrer une entreprise tokyoïte, Kiriko fait son entrée en scène en commençant par faire rentrer dans une toute petite boite en carton un employé harceleur sexuel… Et ce n’est évidemment que le début.

Pour les lecteurs du premier épisode, l’image de Kiriko – une immense créature disproportionnée, improbable mix entre une sauterelle et une girafe percée de mille trous, au look d’écolière – n’est plus aussi surprenante, quoique toujours très terrifiante. Pour les autres, il y a de quoi frémir d’autant que côté scènes gore on est servi: entre écrabouillage et explosion des corps, Kiriko a de l’imagination et aucun scrupule quand il s’agit de tuer. Le sang gicle de partout et le trait fin et réaliste de Shingo Honda n’omet aucun détail. Ame sensible s’abstenir.
Mais fallait-il une suite à un premier récit qui se suffisait à lui-même? Si les révélations justifiant le retour du monstre sont recevables, les lecteurs de la première heure regretteront sans doute un suspense moindre. Ils n’en ont pas pour autant fini avec Kiriko, la conclusion ouvrant la voie à d’autres retours de la terrible collégienne…

Dessin et scénario: Shingo Honda – Editeur: Komikku – Prix: 8,50 euros.

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