JEAN-CLAUDE TERGAL – Tome 8. L’amant lamentable
Jean-Claude est de retour avec, comme toujours, une seule obsession: les femmes. Un bon moment de rigolade.
Il est bien loin le premier album paru en 1990 dans lequel Jean-Claude Tergal se faisait juste plaquer par sa copine. Le temps passe, l’album a pris des couleurs (les albums précédents viennent également d’être réédités en couleurs) mais Jean-Claude reste fidèle à lui-même, slip et doudoune compris.
Après un petit retour en arrière sur son enfance et ses premiers émois, opéré dans les précédents tomes, revoici donc notre célibataire préféré dans la fleur de l’âge. Comme d’habitude son objectif est de trouver la femme de sa vie ou au moins d’en mettre une dans son lit. On le comprend Jean-Claude, deux ans sans rapport sexuel, ça commence à faire long…
Alors tous les coups sont permis et notre anti-héros ne se prive pas d’échaffauder des plans drague machiavéliques : se faire passer pour un agent de sondages, faire l’amour parce que la fin du monde est imminente, engager un « terroriste » qui forcerait toutes les filles présentes à embrasser notre Jean-Claude ou tout simplement prendre l’annuaire et appeler les 18 millions de Françaises majeures ! Et comme dit Jean-Claude, c’est pratique : quand on se prend une veste, on sait qu’il y a encore 18 millions de vestes devant, ça relativise !…
Les fans de Tergal et de Tronchet ne seront pas surpris, ce huitième tome continue sur la lancée des précédents avec des gags sur une planche. Certains thèmes comme le Jean-Claude « voyant translucide », sont un peu trop récurrents mais globalement les sketches sont drôles et bien trouvés.
Peut-être davantage que les précédents, il nous montre un Jean-Claude qui joue de malchance avec les femmes même quand il n’a pas tout foiré avec son manque de tact et de sex-appeal habituel. Un Jean-Claude qui nous inspire donc encore plus de pitié que d’habitude. C’est aussi un personnage plus lucide sur lui-même qui, en éternel optimiste, continue quand même d’essayer. D’ailleurs, sa mère l’a constaté de ses propres yeux : c’est sûr avec les filles, le problème ne vient pas de son fils !
« L’amant lamentable » n’est peut-être pas le meilleur album de la série, mais il continue d’enrichir joliment le mythe « Jean-Claude Tergal ».