HACENDADO
Un jeune homme est accusé d’avoir violé une jeune fille et assassiné son rival. Un western violent et impitoyable un peu manichéen mais efficace.
Pendant que Don Armando, descendant d’une lignée de conquistadores et riche propriétaire de l’Etat mexicain de Sonora, fait le tour de son troupeau, son fils Don Diego va livrer des chevaux en ville et en profite pour rendre visite à la jolie Joselita, déjà courtisée par le fils de l’Alcade. Quelques minutes plus tard, Diego est en fuite à travers le désert, avec toute une troupe à ses trousses. On lui reproche d’avoir battu et violé Joselita et d’avoir tué le fils de l’Alcade.
Ce one-shot de 80 pages scénarisé par Philippe Thirault (« Mille visages », « Lucy »…) est un western impitoyable où vouloir faire perdurer les notions de justice et d’honneur comme le désire l’Hacendado Don Armando relève de la pure gageure. La nature est hostile, les habitants brutaux et haineux, les relations familiales complexes et les apparences très trompeuses.
Succession de cavalcades, de bagarres et de fusillades, de viols et de meurtres, la violence s’avère omniprésente tant du côté des chasseurs d’Apaches que des indiens, très bien rendue par le trait réaliste de Gilles Mezzomo habitué au genre (« Ethan Ringler », « Nouveau monde », « Mexicana »). L’histoire cache des surprises et l’ensemble est dynamique et efficace même si les protagonistes manquent de nuances et qu’il semble difficile d’aller plus loin dans la barbarie.
Dessinateur: Gilles Mezzomo – Scénariste: Philippe Thirault – Editeur: Glénat – Prix: 18,50 euros.