GOLDEN DOGS – Tome 2. Orwood

A force de jouer avec le feu, les Golden Dogs sont obligés de se séparer. Fanny ne rêve alors que d’une chose, retrouver au plus vite ses comparses. Un deuxième tome décevant.

Le premier opus, paru il y a seulement quelques mois, nous avait laissé sur notre faim après une entrée en matière et une ambiance alléchantes. Nous retrouvons notre quatuor de voleurs à la mode victorienne qui décide de plumer les organisateurs d’un juteux trafic de stupéfiants. Un joli coup mais qui les oblige à se séparer, rompant ainsi leur « pacte ».

L’album a beau s’appeler « Orwood », on n’en saura malheureusement pas plus ici sur le mystérieux James Orwood aux allures de dandy, l’accent étant encore mis sur la belle catin rousse Fanny. Les membres éparpillés, c’est seulement elle que le lecteur suivra de Londres à Paris en passant par le Mexique, sans savoir ce qu’il est advenu des trois autres.

Le lecteur a ainsi l’occasion de voyager dans l’espace et dans le temps – la multiplication des ellipses temporelles fait passer les années à la vitesse de la lumière – et d’apprécier la jolie plastique des femmes dessinées par Griffo. Mais l’histoire tombe dans le sentimental ennuyeux et, de manière générale, n’avance guère malgré les rebondissements. Pourquoi nous répéter sans cesse que les comparses de Fanny lui manquent, pourquoi insister encore sur la présence d’un traître parmi eux, pourquoi tenter de nous convaincre que les Golden Dogs sont d’impressionnants rois de la cambriole alors que leurs coups ne sont pas particulièrement éblouissants. On a l’impression que Desberg cherche à gagner du temps et on commence à se demander si quatre albums pour cette série se justifient vraiment.

Le Lombard

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