GEORGES CLOONEY – Une histoire vrai
Qui a bien pu déféquer dans le salon de Georges Clooney? Non, pas l’acteur américain, Clooney le super-héros à deux balles. Si vous aimez les fautes d’orthographe et les planches dessinées avec les pieds…
Bon, « Une histoire vrai » sans « e », ça commence bien. Puis « quelqu’un à chié ». Suivi de « ça me fait trop pas marer ». On en est seulement à la troisième case… On se dit que non quand même c’est forcément fait exprès. En même temps on ne voit pas bien l’intérêt de la chose, hormis écorcher sadiquement les yeux du lecteur moyen. Et là, apprend-on, non les fautes ne sont pas voulues au départ, Philippe Valette a simplement choisi de ne pas se relire et de les laisser. Ah. Bon c’est peut-être branché et second degré, on est ringard. Mais quand même, c’en est insupportable.
Et le dessin digne d’un CP, c’est fait exprès aussi alors? Parce que des personnages à l’anatomie improbable et grossièrement coloriés aux feutres de couleur, ça n’invite pas non plus à poursuivre la lecture.
Reste l’histoire. Un album de près de 350 pages, à raison de deux cases par page, qui raconte les aventures de Georges Clooney (avec un « s » à George » contrairement à l’acteur américain), un super héros casqué dont les super pouvoirs semblent se résumer à exploser des cheeseburgers, éclater la gueule d’une serveuse de Domac, double-niquer une tortue ninja… Tout ça parce que notre guignol en costume est sorti de chez lui pour comprendre qui avait déféqué dans son appartement… C’est évidemment n’importe quoi et cela fait notamment penser au « Supermurgeman » de Mathieu Sapin ou même au « Pascal Brutal » de Riad Sattouf pour le côté potache et absurde. C’est moins drôle ici, hyper vulgaire, mais c’est encore ce qu’il y a de mieux dans l’album.
What else? Eh bien on ne comprend toujours pas comment ce qui n’était alors qu’un webcomic a pu déclenché un tel buzz et suscité autant de réactions positives… Et pourtant, ce n’est pas faute de s’être forcée à avaler ce pavé parfaitement indigeste.
– Delcourt