GENTLEMIND – Tome 1

Comment la copine d’un dessinateur fauché va devenir patronne de presse dans la société américaine machiste des années 1940. Un joli album original malgré des débuts un peu nébuleux.

New-York dans les années 40. Un travail contre sa copine. Le patron de presse H.W. Powell accepte d’embaucher le dessinateur Arch Parker dans son magazine de charme Gentlemind à condition qu’il lui présente la jeune femme qu’il a dessinée, en l’occurence Navit, sa compagne. Quelques années plus tard, celle qui est devenue la femme du milliardaire hérite de sa fortune et ambitionne de moderniser Gentlemind.
C’est au coeur du « Golden Age »- période faste des comics qui démarre avec la naissance de Superman dans les pages d’Action Comics en 1938 -, que nous plonge cette histoire en deux volets signée du scénariste espagnol de « Blacksad » Juan Diaz Canales, de Teresa Valero (« Curiosity Shop ») et du dessinateur italien de « La fleur dans l’atelier de Mondrian » Antonio Lapone. Un récit prévu pour se dérouler sur trois décennies dont on peine d’abord à cerner la direction: on suit d’un côté la relation compliquée entre Navit et Arch Parker, leurs choix de vie divergents puis l’implication de la jeune femme dans l’univers machiste de la presse; et de l’autre Waldo Trigo, l’avocat de la redoutable Canasta Sugar Compagny… Après ce début déstabilisant, le lecteur finit toutefois par trouver ses marques, tandis que le trait proche du crayonné d’Antonio Lapone s’avère très élégant. De quoi donner envie de suivre l’aventure éditoriale de Gentlemind.

Dessinateur: Antonio Lapone – Scénaristes: Juan Diaz Canales et Teresa Valero – Editeur: Dargaud – Prix: 18 euros.

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