FLIC À LA PJ – Tome 1. Go fast

Un ancien officier de la police judiciaire raconte ses faits d’armes. A commencer par le démantèlement d’un trafic de drogue. Une immersion réaliste qui sonne juste.

Petit, depuis son île natale de La Réunion, Ludovic Armoët rêvait d’être inspecteur de police en métropole. Aujourd’hui retraité, il s’est associé avec Corbeyran pour raconter en bande dessinée ses meilleurs souvenirs d’enquêtes. En l’occurrence ici un vaste trafic de drogue entre l’Espagne et la banlieue parisienne qui commence par le vol de la BMW cabriolet de Pierre Perret.
La couverture n’est pas des plus engageantes mais la promesse affichée d’un « témoignage authentique » attire. Et de fait, en 64 pages au trait réaliste classique, les auteurs racontent six mois d’une enquête qui tient finalement plus du documentaire que de la fiction policière. Outre les rapports entre le policier et le suspect principal lors de la garde à vue – véritable coeur de cette affaire -, on met le doigt sur les longues heures d’écoutes téléphoniques ou de planque passées dans un van surchauffé et puant, les tâches administratives rébarbatives, les heures supplémentaires qui s’accumulent, les points de procédure ou la tentation de la corruption. C’est crédible et intéressant, forcément sans rebondissements ni cascades spectaculaires puisque basé sur des faits réels. Bémol, la juxtaposition de textes en voix off et de dialogues qui ne parlent pas du tout de la même chose perturbe un peu la lecture.

Dessinateur: Luca Malisan – Scénariste: Ludovic Armoët – Editeur: Delcourt – Prix: 15,50 euros.

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