EN SAUTANT DANS LE VIDE – Tome 1. Le premier pas
Trois jeunes acrobates urbains déclenchent la colère d’un jeune voyou. Ca bouge, ça bouge!
Man, un auteur espagnol de 32 ans qu’on a découvert avec l’histoire d’une jeune anorexique (« Mia » chez Dargaud) en début d’année, continue à écumer le monde de l’adolescence avec cette nouvelle série mettant en scène des « parkoureurs », ces jeunes qui rebondissent sur les murs et sautent de toit en toit comme des chats . Il s’appellent Raul, Edu et la jolie Luna qui change de petit ami comme de tatouage.
Lors d’une soirée en boîte, la jeune fille renvoie brutalement dans les cordes un voyou un peu trop entreprenant. Viré de l’établissement, celui-ci assiste peu après, caché dans un placard, à l’assassinat de son cousin trafiquant de drogue. Quelques jours plus tard, alors qu’il retrouve par hasard Luna et ses copains, il décide de leur faire payer l’affront de la discothèque.
Sur un dessin moderne inspiré du manga, le scénario prend comme point de départ une jeunesse mal dans sa peau, accro aux sensations fortes pour mieux fuir la réalité quotidienne. Un peu comme dans « Mia » en somme mais cette fois Man parvient à un récit plus structuré et évite apparemment de multiplier les thèmes qu’il n’aura pas le temps d’exploiter.
Mais le point fort de Man est incontestablement son sens du rythme. A l’instar de « Mia » encore, « En sautant dans le vide » bénéficie d’un découpage ultra dynamique qui rend les scènes d’action très efficaces. Il faut dire que Man a travaillé comme story-boarder. C’est en tout cas d’autant plus intéressant ici que le sujet – les acrobaties urbaines – s’y prête particulièrement. Résultat, le lecteur est complètement pris dans les courses poursuites et c’est tout juste si on n’a pas envie de s’arrêter pour reprendre son souffle!
– Dargaud