ELLIS – Tome 1. Lady Crown

A New-York, des agents très spéciaux s’occupent de nos cauchemars les plus fous qui ont une fâcheuse tendance à se matérialiser. Une nouvelle série d' »Urban fantasy » efficace.

Imaginez que parce que vous avez rêvé des terribles créatures du film d’horreur regardé le soir même, vous vous retrouviez nez à nez avec l’une d’elles le lendemain… L’explication est simple à défaut d’être rassurante: New York est au coeur d’une gigantesque « tempête onirique » capable de donner corps aux pires cauchemars des habitants qui se trouvent sur son passage. Un aubaine pour la mafia qui voit ainsi l’opportunité de prendre le contrôle de la ville. Heureusement, le groupe Ellis veille au grain.

Publiée au sein de Portail – nouvelle collection dédiée au fantastique du Lombard – cette série signée Griffo (« Vlad ») et Latour (« Wisher » dans la même collection) est une bonne surprise. Les agents d’Ellis, cette agence secrète dirigée par Lady Crown, ce sont en fait des sortes de Men In black, des agents entraînés pour combattre ces visions de cauchemars que l’on appelle selon leur degré de dangerosité « ephémères » ou « abominations ».

En jouant sans cesse avec le rêve et la réalité, la conscience ou non de soi, le scénariste s’embarque forcément dans un récit complexe. Le début est d’ailleurs assez déroutant. Qui est vraiment Deep O’Neil, le jeune homme héros de cette histoire et fils de l’un des meilleurs agents d’Ellis tué par un mafieux? Pourquoi a-t-il été engagé dans le service de son père? Quelles sont les véritables motivations de ses employeurs? Petit à petit les pièces du puzzle commencent à se mettre en place et on est totalement pris par ce premier tome déjà riche en rebondissements et en révélations. Graphiquement, les planches entretiennent aussi le flou permanent entre réel et irréel en multipliant notamment les effets de lumière. Le dessin plutôt classique est dynamique et Griffo mélange visiblement les couleurs directes au traitement informatique dans cet album.

Pour nous faire patienter en attendant la suite de la série, Le Lombard offre un petit cadeau dans ce premier tome: « la photo d’un rêve ». On vous laisse découvrir ce dont il s’agit.

Le Lombard

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