DERNIERE STATION AVANT L’AUTOROUTE

Un polar très noir adapté du roman de Hugues Panan. La déchéance d’un flic usé et déprimé. Ca sent le vécu.

« Levée d’écrou », « Air conditionné », « Le train des oubliés »… La liste des albums réalisés par le duo Mako-Daeninckx s’allonge avec « Dernière station avant l’autoroute ». Ce polar très noir est tiré d’un roman d’Hugues Pagan publié il y a dix ans. Ancien policier passé à l’écriture, l’homme était bien placé pour raconter la descente aux enfers d’un flic de nuit usé, écoeuré, psychiquement et physiquement « rincé ». Car ne vous laissez pas abuser par le résumé de la quatrième de couverture: le suicide d’un sénateur possédant des informations sensibles sur une disquette… La mort du politicard n’est qu’un prétexte pour suivre la chute de policier. Quand touchera-t-il le fond? C’est ce que l’on découvre au fil des pages en même temps que les tensions au quotidien au sein de la police elle-même et le ressenti des policiers face aux situations les plus glauques. Ca sent le vécu et c’est assez efficace.

Evidemment avec une telle trame, le trait réaliste est sombre, les teintes froides et les scènes de pluie succèdent aux scènes de nuit. Entre les alcoolos, les ripoux et les macchabées, il n’y a plus d’espoir. A moins que…

Casterman

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