COMIX REMIX – Tome 2 – La République des monstres

Ambitions, pouvoir, complots, en pleine campagne électorale, la lutte s’intensifie entre super héros de la Corporation et « monstres » clandestins. Un deuxième tome très enlevé.

La démocratie a du mouron à se faire à Towerville alors que les élections approchent. Miss Honolulu postule pour devenir maire de la ville, et par précaution, préfère éradiquer les Clandestins avec l’aide de super héros à la solde de la Corporation. Dans la même veine que le précédent, ce deuxième tome nous plonge dans un univers de comics décalé.

Comme son nom l’indique « Comix remix », c’est comme un comics mais revisité, à la sauce Bourhis en l’occurrence: les méchants sont des supers héros vénaux à la solde du plus puissant tandis que les gentils « monstres » (les Clandestins) arborent des têtes vraiment bizarres mais utilisent leurs pouvoir pour la bonne cause. Les deux ont souvent un côté ridicule qui fait sourire et apporte une touche d’humour très agréable à l’ensemble.

Derrière la guéguerre que se livrent Corporation et Clandestins, l’auteur dégage en fait toute une réflexion sur la politique et la démocratie. L’opinion publique n’a pas le beau rôle: ballotée entre ces héros aux puissants pouvoirs, elle semble bien incapable de se forger sa propre opinion. D’autant que c’est bien connu, tout ce qui est étranger ou différent inspire la peur et le rejet.

En 80 pages très rythmées, Bourhis nous parle donc élections, argent et pouvoir. Un sujet qui ne peut laisser indifférent alors même que dans la réalité – et bien avant le lancement officiel d’une certaine campagne électorale de 2007 – les premières ambitions se sont d’ores et déjà affichées et que les premiers coups de griffe ont été lancés.

Dupuis

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