CARTHAGO – Tome 3 – Le monstre de Djibouti
Les intérêts humains divergents autour d’une découverte extraordinaire: un mégalodon censé avoir disparu des océans il y a des millénaires. Reprise attendue d’un grand thriller aquatique.
La journée s’est plutôt bien passée pour l’équipe de scientifiques chargée du recensement des requins vers la Grande barrière de corail en Australie. L’heure est à la détente, du moins jusqu’à ce que… l’un des hommes se fasse happé par un gigantesque mégalodon, l’ancêtre préhistorique du grand requin blanc que tout le monde croyait disparu.
Cela faisait quatre ans que la suite de Carthago se faisait attendre mais le monstre marin est bel et bien de retour et avec lui son lot de mystères: les vestiges d’une ancienne civilisation sous-marine intelligente au large du Japon; le pouvoir de la petite fille de l’océanographe Kim Melville qui à peu de chose près murmure à l’oreille du mégalodon; les prédictions d’aborigènes australiens…
Ce troisième album qui clôt le premier cycle bavarde beaucoup et manque un peu d’action, mais il utilise les ingrédients qui font le succès des albums de Christophe Bec. Les adeptes des « Dents de la mer », des fonds marins mystérieux façon « Abysse », des grandes découvertes scientifiques et des problématiques écologiques seront donc heureux d’avoir de nouvelles planches de BD à se mettre sous la dent. D’autant que le dessin, désormais assuré par le Serbe Milan Jovanovic (« Secrets » chez Dupuis), est dans la droite ligne de celui d’Eric Henninot (la couverture est toujours de lui), bien que peut-être un moins vif et moins porté vers les décors spectaculaires aquatiques. « Le monstre de Djibouti » assure donc honnêtement la transition vers le quatrième opus qui devrait s’intituler « Les monolithes de Kolibé ».