CHEVROTINE
Le quotidien absurde et surréaliste d’une sorcière et de sa marmaille. De bonnes idées.
Le monde de Chevrotine n’est banal en rien. Bienvenue dans la chaumière d’une jeune sorcière indépendante, de sa flopée d’enfants aux noms bizarres et de son chien qui parle. Au fil d’historiettes absurdes, surréalistes et un brin inquiétantes, mettant en scène un homme-grenouille pêché dans la rivière, un cosmonaute en panne ou un tueur à gages lisant dans les pensées, on va de surprise en surprise.
L’univers de Pierrick Starsky (« Chronique(s) de nulle part », « Macadam Byzance ») mis en images (dans un noir et blanc rehaussé de discrètes touches de couleurs) par Nicolas Gaignard (« Serum ») laisse voir des champignons et des papillons géants, des scooters volants ou encore un crabe bavard greffé sur le torse d’un fumeur invétéré… Il y a de chouettes idées et de l’humour noir, les apparences ne sont souvent pas ce qu’elles sont, la mort et la violence se sont jamais bien loin et le récit dans sa globalité manque d’un peu de tension mais se révèle plus cohérent qu’imaginé, entre aventure onirique, histoire de sorcellerie et conte cruel.
Dessinateur: Nicolas Gaignard – Scénariste: Pierrick Starsky – Editeur: Fluide Glacial – Prix: 16,90 euros.