CHAMBRE OBSCURE – Tome 2
L’inspecteur Leblanc, Séraphine et le grand-père Damboise partent sur la piste des tableaux volés. Fin d’un polar rétro réussi tant au niveau du scénario que du dessin.
L’inspecteur Leblanc poursuit son enquête sur les vols de trois tableaux sans valeur chez la famille Dambroise. Et quand la tante Alma, belle aventurière indépendante et féministe, quitte précipitamment la maison c’est une troupe de choc – Leblanc, la jeune Séraphine et son grand-père – qui se lance à sa poursuite.
Le premier tome était déjà plein de promesses, ce deuxième et dernier vient confirmer cette bonne impression. Outre la qualité de son graphisme anguleux si particulier qu’on avait déjà pu admirer dans la série « Fog », c’est aussi son talent en talent que scénariste que nous montre désormais Cyril Bonin, qui signe ici sa première série en tant qu’auteur complet. Parfaitement à l’aise dans l’ambiance élégante du début du XXe siècle, il met en place un polar façon « Rouletabille » ou « Brigades du Tigre » rondement mené. Les pièces du puzzle se mettent en place, les seconds rôles ressortent du chapeau quand on ne s’y attend pas et les rebondissements s’enchaînent, le tout sur le ton de la comédie, avec un zeste d’humour et des protagonistes attachants. Bonin profite d’ailleurs de ses personnages pour dresser un portrait plus large d’une époque, en l’occurrence la difficile émancipation des femmes.
Ce diptyque désormais clos, l’inspecteur Alcide Leblanc et son amusante superstition reprendra-t-il du service dans une autre enquête? On l’espère!
– Dargaud