CARMIN

Une série de nouvelles apocalyptiques dans un décor halluciné. Un univers particulièrement déroutant.

Deux frères s’amusent à mettre un chat au micro-ondes, un scientifique injecte de la bouillie d’insectes dans les corps de ses cobayes mutants, Zeus crée la femme et l’apporte à celui qu’il a choisi pour être le premier père de famille… Difficile de ne pas se croire sous LSD lorsqu’on tourne les 128 pages de « Carmin »! Avec des planches hallucinées en noir et blanc au graphisme chargé à l’extrême en traits, carreaux, éclairs et autres cercles concentriques qu’on croirait inspiré des dessins amérindiens, « Karme (Carmin) » nous emporte dans un univers cauchemardesque. Un monde sans pitié où des personnages hideux et antipathiques se laissent aller à leur plus bas instincts, entre torture et infanticide. Pour l’Américain Eamon Espey, rien n’est assez fort pour servir son objectif: attaquer la religion, le travail et la morale, chers à notre civilisation. Si les premières histoires sont construites comme des gags, les autres forment des récits plus complets, pas forcément très compréhensibles. Déroutant.

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