BURN OUT

La maîtresse d’un flic est assassinée et tout semble l’accuser… L’histoire d’une vengeance implacable terriblement efficace.

Reno, Nevada. La vie d’Ethan Karoshi est parfaitement réglée: un boulot de flic auprès de son beau-père de shérif, la pêche comme passion qu’il pratique le lundi et le jeudi et une maîtresse bien roulée qu’il voit le mardi et le vendredi. Mais quand la jolie rousse est découverte étranglée avec son fil de pêche, Ethan sent vite qu’il est tombé dans un piège.

Tel un malheureux poisson pris à l’hameçon, Ethan aura beau se débattre jusqu’au bout en enquêtant sur l’affaire, il n’y aura pas de happy end et il finira à la casserole. L’issue fatale, on la sent venir tout de suite et on ne peut que regarder notre pauvre quadra s’enferrer en quelques jours mais jusqu’au bout on ignorera qui lui en veut. Sadique, Antoine Ozanam (« Le Roi banal », « Succombe ») l’est donc certainement un peu mais le scénario fonctionne parfaitement, implacable et glaçant.

Ce polar noir est servi par un dessin original signé Mikkel Sommer – jeune dessinateur danois dont c’est ici la première bande dessinée pour le marché francophone – et des couleurs dans les tons jaunes qui rappellent l’atmosphère étouffante d’une ville de l’Ouest américain en plein été.

Avec « Burn out », on a la confirmation que la vengeance est un plat qui se mange froid.

Casterman

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