BOUTS D’FICELLES

Quand un jeune homme rondouillard et timide croise le regard d’une usagère du métro, il lance le début d’une série de péripéties délirantes. Une histoire rafraîchissante.

Tout commence par un regard, celui qu’échangent Thibault et une jolie blonde dans le métro. La suite? En voulant la suivre, ce jeune homme rondouillard et timide bouscule une autre jeune femme qui fait alors tomber tout ce qu’elle transporte…

Comme l’explique Olivier Pont (« Là où le regard ne porte pas ») en fin d’album, la réalisation de cet album s’est faite de manière un peu particulière, en se laissant porter par une comptine pour enfants (« Trois p’tits chats, cha, cha, chapeau de paille, paille, paille, paillasson, etc ») pour imaginer le scénario. Cela donne un enchaînement de rencontres improbables et de situations abracadabrantesques dont Thibault se retrouve le héros bien malgré lui. Chats immortels, braqueurs de banque, marabout, cabaret de sosies, etc, pas le temps de s’ennuyer au fil de ces 128 pages qui simulent une très longue journée de cauchemar pour Thibault.

Le résultat de cet exercice de style est très plaisant avec un scénario cohérent, des personnages hauts en couleurs croqués d’un trait expressif et un rythme entraînant qui fait oublier que le scénario est au bout du compte simplement construit avec des bouts d’ficelles, à la manière d’un cadavre exquis en solo ou d’un feuilletoniste d’antan.

Dessin et scénario: Olivier Pont – Editeur: Dargaud – Prix: 18 euros.

bouts-dficelles.jpg

Share