BLUE FLAME

Un justicier des rues transformé malgré lui en avocat de l’humanité. Un bon récit bien construit.

A Milwaukee, un petit groupe de justiciers locaux en costume a l’habitude de soutenir des forces de l’ordre débordées, en dehors de leurs heures de boulot. Mais alors qu’ils sont invités au salon de l’auto pour signer des autographes, une fusillade éclate, tuant badauds et super-héros. Seul Sam Brausam, alias Blue Flame, s’en sort, lourdement handicapé…
En ouvrant cet épais album à la couverture jaune pétant et à l’édition de très bonne qualité, on suit rapidement un double récit dont notre survivant est le héros: sur Terre, où, brisé par la douleur, il doit affronter le quotidien et retrouver sa place au sein de sa famille et de la société; mais aussi prisonnier sur une autre planète d’aliens qui l’ont choisi comme représentant de l’humanité dans un procès qui doit déterminer si celle-ci mérite de continuer d’exister.
Bref, pas de vrais super-héros ni vraiment de super-méchants dans cet album scénarisé par Christopher Cantwell (« Everything ») et soutenu par le trait réaliste et les plans larges d’Adam Gorham (‘The violent »). Juste une alternance de space opera et d’introspection qui fonctionne bien et qui sert efficacement un propos en forme de sombre critique sociale mais aussi de vibrant plaidoyer pour la beauté de l’âme humaine. De quoi entretenir la flamme (bleue) de l’espoir quant à l’avenir de l’humanité.

Dessinateur: Adam Gorham – Scénariste: Christopher Cantwell – Editeur: 404 Comics – Prix: 26,50 euros.

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