BLACKSAD – Tome 4. L’enfer, le silence
Blacksad revient sur le devant de la scène avec une enquête à La nouvelle-Orléans sur les traces d’un pianiste junkie. Envoûtant.
C’est sur un air de jazz cajun que le célèbre félin détective fait son retour après cinq ans d’absence. A La Nouvelle-Orléans, Blacksad est chargé par le propriétaire d’un label musical de retrouver Sebastian un pianiste talentueux mais drogué qui a disparu de la circulation. Mais quand le client s’appelle Faust, peut-on vraiment croire que l’affaire est aussi simple?
Cinq ans après, c’est avec un réel plaisir qu’on retrouve le talent de Guarnido à faire évoluer une foule d’animaux: chat, chien, renard, bélier, hippopotame, etc, la liste est longue mais tous ces personnages marqués par la vie ont en commun leur formidable expressivité. Une fois n’est pas coutume en revanche, les auteurs se sont démarqués de la construction linéaire du récit pour une narration pleine de flash-backs où enfin on découvre quelques éléments – encore nimbés de mystère – du passé de Blacksad. Le résultat est réussi: la lecture reste fluide et cohérente et la plongée dans La Nouvelle-Orléans en pleine fête de Mardi-gras colorée et fascinante. Seul bémol: la fin pas forcément convaincante.
Les auteurs vont-ils finir par se pencher plus amplement sur le passé de Blacksad dans les tomes à venir? Une chose semble en tout cas acquise: Dargaud assure en quatrième de couverture qu’il ne faudra pas attendre cinq ans avant de tenir le 5e opus entre nos mains.
Dessinateur: Juanjo Guarnido – Scénariste: Juan Diaz Canales – Editeur: Dargaud- Prix: 14,50 euros.