BIENVENUE EN ENFER

Détective de choc en guêpière, Magenta allie l’utile à l’agréable en profitant de son enquête sur les disparitions des amants de la femme d’une sénateur pour s’envoyer à l’air. Peu convaincant.

Magenta est une détective privée très spéciale, recherchée dans six Etats, qui fait rimer enquête et parties de jambes en l’air. Après deux aventures précédentes (qui sont en réalité postérieures à cet album resté inédit en français jusqu’à maintenant), là voilà chargée d’enquêter sur le sénateur Kardon et les raisons de la disparition des amants de sa défunte épouse.

« Bienvenue en enfer » qui se veut un hommage aux « fumettineri » – des BD petits formats mélangeant sexe et polar, très populaires en Italie dans les années 60 – est « une aventure sexy-trash de Magenta » selon le sous-titre de l’album mais c’est surtout le prétexte d’une bande dessinée porno provocatrice en noir et blanc. En guêpière et bas nylon, Magenta est du genre expéditif et n’hésite pas à assassiner froidement ses amants. Car froide, la détective de choc le reste d’un bout à l’autre malgré l’enchaînement de ses poses acrobatiques et le lecteur aura bien du mal à s’attacher au personnage d’autant que la violence et le manque d’humour de l’ensemble peinent à convaincre. Bref, la culotte baissée de Mangeta n’y change rien, on finit par s’ennuyer un poil.

Dessinateur: Nik Guerra – Scénariste : Celestino Pes – Editeur: Delcourt, collection Erotix – Prix: 14,95 euros.

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