NESTOR BURMA – Tome 9. Micmac moche au Boul’mich

Sans conviction, Burma enquête sur le suicide d’un futur médecin à la demande de sa petite-amie. Mais ses découvertes vont l’emmener plus loin que ce qu’il pensait. Un polar particulièrement prenant.

Pour une fois, Nestor Burma est du même avis que la police: Paul Leverrier, futur médecin et fils de bonne famille, s’est suicidé dans sa voiture. Mais comme sa cliente – Jacqueline Carrier, la petite-amie du mort – est persuadée qu’il s’agit d’un meurtre, il accepte tout de même d’enquêter.

Après « Boulevard… ossements », c’est la seconde fois que Nicolas Barral adapte le fameux détective de Léo Malet. On comprend certes dès le départ que le suicide de l’étudiant en est bien un mais la raison de son geste reste un mystère jusqu’à la fin. L’enquête est à la fois complexe et passionnante, Barral nous emmenant avec lui au gré des fausses pistes et des rebondissements au coeur du Ve arrondissement parisien des années 50, ses boites à strip-tease et ses fumeries d’opium… Logique en fait puisque le roman dont est tiré l’album fait partie des « Nouveaux mystères de Paris », série de 15 romans policiers dans laquelle Malet prenait pour décor un des arrondissements parisiens. On retrouve également l’ambiance polar nocturne, les dialogues truculents et les protagonistes hauts en couleur du romancier, entre Jacqueline l’étudiante effeuilleuse, le père Leverrier le gynécologue médiocre, Van Straten le mage maître-chanteur, Toussaint l’Antillais amoureux sans oublier bien sûr Hélène la secrétaire de Burma grippée mais perspicace.

Bref une adaptation de 94 pages en couleurs à ne pas manquer, que les lecteurs des mini-journaux L’Etrangleur ont déjà pu découvrir en prépublication et en noir et blanc.

Dessin et scénario: Nicolas Barral, d’après Léo Malet – Editeur: Casterman – Prix: 16 euros.

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