BANANA SIOULE – Tome 1. Helena

Héléna découvre la sioule et décide de passer le concours d’entrée d’une prestigieuse école. Premier tome d’un manga sportif efficace.

Helena aime aider à la ferme familiale, se baigner et camper avec ses meilleurs amis. Elle voit son avenir ici à la campagne mais son père ne l’entendant pas de cette oreille, elle doit trouver une voie d’études. Aussi lorsque par hasard elle s’essaye à la sioule avec une bande de garçons, sa décision est vite prise: elle va passer le concours d’entrée à l’Ecole supérieure de la sioule.
Michaël Sanlaville que l’on connaît bien pour sa participation à la série à succès « Lastman », se lance ici dans un shonen sportif en noir et blanc, histoire de rendre hommage aux mangas de son enfance. Ici, le sport en question, c’est donc la sioule (ou soule), un jeu de ballon collectif venu du Moyen-âge qui se situe quelque part entre le foot, le handball et le rugby en très violent. Première règle: en fait, il n’y a pas de règle! Deux équipes s’affrontent sur des terrains variés, l’objectif étant d’aller marquer un but dans la cage adverse (« la mare ») de quelque manière que ce soit, en se frappant si besoin.
En suivant l’apprentissage de cette jolie novice hyper douée qui devra s’imposer dans un univers masculin ultra testostéroné et médiatisé, on sait qu’on sera sur du classique, avec une grande place donnée aux scènes de jeu. C’est effectivement le cas mais Sanlaville a le don de rendre tout cela très efficace: on s’attache d’emblée au personnage craquant d’Hélena, simple et forte, ainsi qu’à sa bande de copains sympathiques, on apprécie l’ambiance légère du récit malgré la violence de la sioule, les dialogues modernes et vivants et le trait très fluide et dynamique de l’auteur qui fait merveille dans les scènes d’action – vive les sauts de 10 mètres en hauteur et les lancers de ballon façon boulet de canon! Bref, prévu sur trois tomes, du moins un premier arc, ce « Banana sioule » a tout pour séduire au delà du simple public adolescent.

Dessin et scénario: Michaël Sanlaville – Editeur: Glénat – Prix: 12,50 euros.

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