AURA L’ORPHELINE

Une orpheline trouve refuge auprès de la tenancière d’un bar à sexe. Réédition augmentée d’un album qui est bien loin de convaincre.

Paru pour la première fois en 2005, et épuisé depuis, « Aura l’orpheline » ressort dans une réédition augmentée d’un cahier graphique comprenant quelques croquis. La jeune femme se réveille dans un squat avant que le hasard d’une rencontre lui fasse connaître l’ambiguë Safiria. Celle-ci va engage Aura dans un bar très particulier.

A l’instar des films, la difficulté sur laquelle butent sans cesse les bandes dessinées érotiques n’est pas d’imaginer des scènes de sexe mais bien de trouver comment les lier de façon intelligente. « Aura l’orpheline » n’évite pas cet écueil. Les planches se présentent donc surtout comme une succession de situations diverses et variées autour du sexe – de la tentative de viol au sadomasochisme en passant par du voyeurisme – sans que Baldazzini ne fasse trop d’efforts pour donner plus de consistance à l’intrigue et d’épaisseur à ses personnages. Aura était au début de l’album une jeune fille paumée et ingénue ayant tendance à suivre n’importe quel inconnu. Aura sera en fin d’album une jeune fille paumée (dont on saura juste comment elle a atterri dans le dernier squat) qui continue de suivre n’importe qui… Bref si tant est que l’homosexualité masculine, les travestis et le scatologique excitent vos sens, « Aura l’orpheline » vous distraira peut être, d’autant que c’est graphiquement plutôt réussi. Mais il ne faudra pas en demander davantage.

Delcourt

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