AU NOM DU FILS
Un père se fait enfermer dans une prison bolivienne unique en son genre pour suivre les traces de son fils décédé. Un thriller carcéral bien fait.
C’est un coup de fil qui fait l’effet d’une bombe: un journaliste bolivien annonce à Stéphane que son fils Max, avec lequel il est fâché depuis des années, est décédé dans la prison de San Pedro. Il décide aussitôt de vendre son appartement et de partir pour La Paz afin de découvrir comment et pourquoi son fils est mort.
« Au nom du fils » est le parcours initiatique d’un père sur les traces d’un fils méconnu, c’est également une plongée sidérante dans une prison unique en son genre, une sorte de « village » autogéré par les détenus – des trafiquants de drogue pour la plupart d’entre eux – avec un « Président » élu, des logements plus ou moins confortables selon le loyer que l’on peut payer, des petits commerces et même des visites de touristes… Le tout sur fond de violence et de terreur quotidiennes.
Sur ce cadre authentique dessiné avec réalisme par Sébastien Corbet (« Le talisman de Midolcans »), Jean-Blaise Djian (« Les Quatre de Baker Street ») et sa fille Pauline ont imaginé une histoire de vengeance mais aussi et surtout une histoire d’amour et de rédemption. Bien raconté, mêlant action et introspection, le récit se lit d’une traite.
Dessinateur: Sébastien Corbet – Scénaristes: Jean-Blaise Djian et Pauline Djian – Editeur: Rue de Sèvres – Prix: 20 euros.