Festival d’Angoulême: 9e Art+ dans la tourmente

Viol présumé, management toxique, partenariat controversé… Les critiques pleuvent autour de la société organisatrice à quelques jours de la 52e édition.

En décembre dernier, l’annonce du partenariat du 52e Festival international de la bande dessinée d’Angoulême (du 30 janvier au 2 février 2025) avec la chaîne de restauration rapide Quick avait fait s’étouffer nombre d’éditeurs et d’élus locaux, pour lesquels fast-food ne rime pas avec culture.
Mais c’est une enquête réalisée par L’Humanité magazine qui plonge de nouveau dans l’embarras 9e Art+, la société gestionnaire de la manifestation dirigée par Franck Bondoux. Cette enquête rapporte d’abord une plainte déposée par une responsable de la communication pour un viol qui aurait été commis durant la précédente édition du festival par un prestataire. La jeune femme a ensuite été licenciée pour faute grave. Une procédure est encours devant les prud’hommes.
L’Humanité magazine évoque en outre les conditions de travail au sein de 9e Art+: arrêts pour épuisement, mise sous pression, formes de harcèlement de la part de la hiérarchie, rapporte aussi le quotidien Charente Libre qui cite d’ancien salariés et évoque une « chaîne de commandement floue, cornaquée par Franck Bondoux et sa fille Johanna, nommée directrice du développement et de la communication en 2022 ».
Dans un communiqué publié ce vendredi 24 janvier 2025 à quelques jours de l’ouverture du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême (FIBD), l’organisation dénonce « une campagne de presse mettant en cause sa direction et sa stratégie ». « Nous regrettons vivement ce calendrier et n’entendons pas laisser notre évènement être déstabilisé par de telles attaques infondées ». Expliquant devoir « diversifier les sources de financement dans un contexte où les fonds publics ne peuvent plus être appelés », le communiqué se termine par un appel à l’apaisement: « Faisons en sorte que notre Festival se déroule en toute sérénité, au service de la Culture. »