Art Spiegelman, le musée privé
Le Grand Prix du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême fera l’objet d’une grande exposition rétrospective de son œuvre du 26 janvier au 6 mai 2012.
Comme le veut la tradition, le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême va offrir une grande exposition rétrospective de son œuvre à son Grand Prix, en l’occurrence Art Spiegelman. Intitulée « Art Spiegelman, le musée privé », elle sera visible du 26 janvier au 6 mai 2012 au musée de la bande dessinée d’Angoulême.
Contrairement à d’habitude cependant, l’auteur de « Maus » s’est vu confié l’intégralité des espaces d’exposition permanente du musée pour une « carte blanche » de grande ampleur.
Résultat, l’expo donnera à voir « e regard d’un auteur sur ses inspirateurs, comme Winsor McCay, George Herriman, Harvey Kurtzman, mais aussi sur ses contemporains, comme Justin Green, Jacques Tardi, Chris Ware ou Lorenzo Mattotti, pour ne citer qu’eux. Pour ce qui concerne son pays, massivement représenté, Art Spiegelman livre, sinon une contre-histoire de la bande dessinée américaine, en tout cas une version alternative par rapport au canon habituel tel qu’il est admis en France. Ainsi, on ne trouvera pas d’Alex Raymond, d’Harold Foster ou de Burne Hogarth. Et Eisner, Kelly, Caniff, même Herriman, sont moins importants aux yeux de l’artiste new-yorkais que Feininger, Bushmiller, Wood, Wolverton, ou même le très underground Rory Hayes, spécialiste des oursons crash ».
Les trois quarts des pièces exposées – regroupant plus de 400 œuvres (dessins originaux, pages imprimées provenant de journaux américains de la première moitié du XXe siècle, livres et magazines anciens, objets) de 116 artistes – le seront pour la première fois en Europe.